Édition du mercredi 27 octobre 2004
Le conseil général de la Creuse suspend « toutes négociations » avec l'Etat
Le conseil général de la Creuse a annoncé, deux jours après la démission de 263 élus du département, qu'il suspendait «toutes négociations» avec l'Etat tant qu'un moratoire sur les services publics ne serait pas obtenu.
Parallèlement, plusieurs élus, emmenés par le maire de Saint-Martin-de-Valamas (Ardèche), se plaignent du même phénomène de fermetures sans concertation et menacent, eux aussi, de démissionner.
Pour leur part, les conseillers généraux de la Creuse avaient adopté, au début du mois, à l'unanimité moins deux abstentions, une résolution pour fustiger la "suite ininterrompue de restrictions, voire de restructurations" des services publics et apporter leur soutien aux élus démissionnaires.
L'annonce, « sans concertation » selon les élus, de la fermeture des perceptions est à l'origine de leur colère. 28 maires et un conseiller général, toutes tendances politiques confondues, ont remis samedi leur démission au préfet.
Samedi dernier, après la démission des élus, le préfet de la Creuse s'est engagé à réunir prochainement la "commission départementale d'organisation et de modernisation des services publics". Sans réellement convaincre. "Nous n'avons pas besoin de concertation alibi, ont clamé les élus. Elles ont trop souvent servi à arrondir les angles et faire passer la pilule auprès de notre population".
Bien décidés à organiser la résistance, ils ont créé un groupe de maires pour "auditionner les acteurs des services publics" afin de faire un état des lieux et obtenir des réponses claires.
Le préfet avait annoncé qu'il allait "prendre du recul" avant de décider s'il donnait "une suite" aux démissions.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2